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La Commune de Méagui

Méagui est une ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’ouest et chef-lieu du département Méagui. Le département de Méagui couvre une superficie de près 3500km2.

La Commune de Méagui se situe à 71 km de San Pedro la capitale du district du Bas-Sassandra (au Sud), et à 50 km de Soubré la capitale de la région de la Nawa (au Nord).

Avec une population de plus 132.293 habitants (2014), Méagui est une grande ville et un grand carrefour commercial qui a connu une véritable expansion économique, démographique et sociale ces dernières années. Méagui se présente comme la capitale du Cacao, puisqu’elle produit plus de 500.000 tonnes par an.

La population autochtone du département de Méagui est l’ethnie Bakwé. Ils occupent les sous-préfectures d’Oupoyo, Gnamangui et Méagui commune et Sous-préfecture.

À côté de cela Méagui présente un décor cosmopolite. En effet on trouve une forte population allogène composée de Baoulé, Agni, Sénoufo, Yacouba, Lobi et autres, ainsi qu’une importante population originaire de la CEDEAO notamment les Burkinabé, les Maliens et Guinéens et autres.

Autrefois appelé EFACI, nom de la scierie anciennement implanté, ce nom sera remplacé par Méagui un nom en langue locale le Bakwé.

Méagui vient de « Mé a gui/dji», qui signifie « les descendants de Mé ».

Mé et ses enfants vivaient autrefois en bonne intelligence avec les Bété de Soubré. Un jour, suite à des mésententes, les deux peuples mettent un terme à leur cohabitation. Mé et ses enfants décident de partir, aidés dans leur traversée du fleuve Sassandra par un génie. Celui – ci se transforma en silure géant qui permit à Mé et son clan de passer de l’autre côté du fleuve. C’est en reconnaissance à ce génie protecteur, appelé Taouin, que les enfants de Mé ne mangent plus de silure jusqu’à ce jour.

Les descendants de Mé forment aujourd’hui la tribu Méagui composée de villages situés dans la commune de Méagui ce sont : Tereagui, Gnititouagui et Negreagui

Les villages actuels de la commune sont :
– Touagui 2
– Tereagui
– Krohon
– Negreagui
– Gnititouadji

Aujourd’hui, Méagui compte plus d’une dizaine quartiers, les villages communaux sont devenus pour la plupart des quartiers de la ville.

Les quartiers de Méagui sont :
– Tereadji
– Touadji 2
– Wawa
– Netro
– Bayard
– Gbohoulio
– Kato
– Grutel
– Bakoo
– Depot
– Nogbolo
– Residentiel

La région de Méagui, grace à sa position géographie bénéficie d’avantages naturels. Anciennement forêt vierge et presque vide d’hommes, elle a connue une immigration de populations avec diverses raisons comme le peuplement ou la réinstallation ; le manque de mains d’oeuvres pour l’agro industrie et une compétition foncière. D’où une diversité dans la population. Chaque migrant se déplaçant avec son modèle de société, il est rare qu’il choisisse un modèle fondamentalement différent de celui qui a régi son univers avant la migration. Ainsi chacun va exercer, en grande parti son ardeur vis-à-vis de l’activité économique propice au milieu.

La population est cosmopolite et on y distingue : des autochtones (Qui est issu du sol même oüil habite, qui ne sont pas venu par immigration ou ne sont pas de passage) comme les Bakwé ; des allochtones (Qui proviennent d’un endroit différent). Parmi ceux-ci, il y a des allogènes (D’une origine différente de celle de la population autochtone) comme les Baoulé et les Etrangers (Non ivoiriens) comme les Burkinabé.

Les localités étudiées se situent au nord de la sous-préfecture de Méagui pour les villages de Robert-porte et Oupoyo sur l’axe Méagui-Soubré. Toujours au Nord mais beaucoup plus proche de Méagui (2Km), on a le village de Touagui 2. Au Sud, sur l’axe Méagui_ San-Pedro en empruntant une voie en terre (Gnititouagui 2). Leurs populations sont dans le tableau n°2 qui suit. De prime abord, on peut voir que le cosmopolitisme ethnique de chaque village. Région de peuplement car tardivement mise en exploitation, les autres ethniques y sont venus pour leur part de terres.

Dans la région de Méagui, différentes ethnies sont représentées à des proportions variables. Le tableau n°2 est une synthèse élaborée en tenant compte des populations les plus représentatives des localités et leurs incidences sur le vivrier. On peut distinguer trois classes : Les Baoulés (81,83%), sont parmi les Ivoiriens les plus nombreux, qui représentent la première classe ; Les Dioula (4,75%), les Agni (3,04%) et les Senoufo (3,93%) et les Bakwé (3,53%) viennent en seconde classe. Enfin, il faut noter la présence des Lobi (1,39%) et des Bété (1,53%) pour l’igname et l’exploitation des bas-fonds et des plaines en riz dans la dernière classe..

Outre les Ivoiriens, on constate dans l’ensemble que les Burkinabé sont les plus nombreux dans toutes les localités avec un taux qui gravite autour de 20 à 30%. Ensuite viennent les Ma-liens et le groupe des Togolais et des Béninois. Mais dans l’ensemble le rapport Ivoiriens / non Ivoiriens est en faveur des Ivoiriens.Du point de vue géologique, la région Sud-ouest fait partie du socle précambrien du continent africain, qui se compose principalement de roches granitiques, de schistes et de flyschs (formation détritique essentiellement constituée de grès, de schistes et de bancs calcaires). Plus précisément des sols ferralitiques moyennement desaturés, sols remaniés modaux avec faciès de recouvrement (Atlas de Cote d’Ivoire 1976). Ces sols se retrouvent en général sous forêt ombrophile.

Le relief est constitué de nombreux bas-fonds qui sont à la base de nombreuses productions vivrières. On y note également des plateaux qui dominent en général tout le terrain avec la présence de quelques collines.

Méagui : capitale du cacao ivoirien

La ville de Méagui peut être aujourd’hui considérée comme l’épicentre de la production du cacao. Et pour cause, cette commune cosmopolite concentre à elle seule le tiers de la production totale de cacao en Côte d’Ivoire.

La production annuelle de cacao dans la ville de Méagui est estimée à plus de 500 000 tonnes. On voit donc qu’à elle seule, cette commune qui n’était il y a 20 ans qu’un petit village, produit la même quantité de cacao que l’Indonésie qui occupe le troisième rang mondial.

La performance réalisée par cette ville peut s’expliquer par le caractère cosmopolite de sa population. En effet, dans cette localité ivoirienne, cohabitent différentes ethnies. On peut citer les Baoulés, les Burkinabés, les Maliens et les autochtones Bakwés. Les Baloués par exemple qui sont originaires du centre de la Côte d’Ivoire, sont reconnus comme de braves travailleurs et grands planteurs de café et de cacao.

Méagui pourrait avoir une production plus importante si certains problèmes tels que le manque de routes et le foncier rural trouvaient des solutions idoines. En effet, dans cette commune il y a des conflits fonciers récurrents entre les allogènes Baoulés, Burkinabés et Maliens et les autochtones Bakwés. De telles tensions agissent de façon négative sur le rendement des producteurs. Par ailleurs, la création et la réhabilitation des routes et pistes villages peut permettre d’augmenter la production de cacao dans cette ville.

Mais malgré cette production importante de cacao, Méagui reste une ville très pauvre en matière d’infrastructures comme c’est le cas dans la plupart des zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire. En effet, les routes de cette commune qui est la deuxième la plus importante de cette région ivoirienne après San Pedro, ne sont pas bitumées. De plus, les maisons sont encore en terre battues. Ce qui contraste avec tous les revenus tirés du cacao dans cette zone du pays.

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