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La sous-préfecture de Djibrosso

Djibrosso est depuis 1978 Sous-préfecture situé au nord-ouest de la Côte d’Ivoire dans la Région du Worodougou et précisément dans le Département de Kani. Elle est devenue Commune de plein exercice par décret n°95-941 du 13 décembre 1995 portant création de nouvelles Communes. Elle est située sur l’axe reliant Séguela à Odienné, passant par Siffié et Worofla. La Commune de Djibrosso se trouve à 115 Km de la capitale de la Région du Worodougou, Séguéla. Elle est limitée au Nord par la Sous-préfecture de Séguelon, au Sud par la Sous-préfecture deWorofla, à l’Est par celle de Morondo et à l’Ouest par Dioulatiédougou.

Djibrosso a une population de 5 838 habitants pour une superficie de 306.1 km2.

Le peuple Karandjan, issu de l’ethnie malinké s’est installé dans la région de Kavegue. Ils appartiennent au peuple FRON constitué de forgerons sénoufo qu’ils ont combattus depuis le 19e siècle. Après le passage de Samory TOURE et Vakaba TOURE, la région de Kavegue prend la dénomination de Djibrosso qui signifie « le village aux affluents des rivières ».

La région étant très giboyeuse, la population a confectionné de grands arcs afin de chasser les animaux sauvages d’où leur appellation « KARANDJAN » qui signifie le peuple qui utilise les grands arcs. Outre la chasse le peuple Karandjan pratique également l’agriculture et l’élevage.

L’organisation sociétale est basée sur l’appartenance au lignage appelée « KABLA ». Il existe cinq (05) Kabla dont 2 appartenant à la famille DIOMANDE (Sangbagala et Nanvlala), détentrice de la chefferie traditionnelle, 2 autres issus de la famille KONE (Wedjonla et Krokowa), qui sont pour leur part, des guerriers protecteurs des intérêts de la famille DIOMANDE et de la Communauté en général. Le dernier Kabla est celui des FOFANA. Il est appelé « Koyagala ». Les kabla jouent un rôle essentiel dans la communauté Karandjan. Ils règlent les différends, protègent les biens et les personnes, et renforcent la cohésion sociale. Au plan culturel, le peuple Karandjan a une jeunesse très dynamique qui s’adonne particulièrement à la pratique du football. En outre, il existe quelques danses traditionnelles dont les plus importantes sont : la danse de l’échassier dite « djodjan », le zamgban, le yabrani, le yagba, le codjouabrou, le didadi.

Il est à noter que le Gbekrou et le Wêwê sont en voie de disparition.

Economie
-Commerce: Il existe un marché hebdomadaire tenu tous les jeudis. Les commerçants et les vendeurs fournissent la quasi-totalité des recettes propres communales. On y trouve également les vendeurs de textile, de produits manufacturés, des kiosques et quelques boutiques etc…

– Banques: Il n’y a pas de structure bancaire à Djibrosso. La seule banque de la région se trouve à Séguela. Par contre, Kani, chef-lieu de Département abrite une coopérative d’épargne et de crédit.

– Agriculture: Les activités agricoles représentent le moteur de développement de la région. L’économie de celle-ci repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. Plusieurs, produits y sont cultivés à savoir : le riz, le maïs, l’arachide, l’igname, le choux etc… Le coton et l’anacarde (403 522 tonnes) représentent les seules cultures d’exportation de la zone. La culture du coton bénéficie de l’encadrement des agents de la CIDT, de la SECO et du COTON-IVOIRE installés à Djibrosso. Quant aux cultures vivrières, elles sont destinées en partie à la consommation locale. Le surplus (Igname Florido) est commercialisé mais l’enclavement de Djibrosso rend l’écoulement des produits difficile.
En ce qui concerne l’élevage, il représente également un élément important de l’économie de la région. Il connait un développement et est orienté vers l’élevage des bovins, ovins et caprins.

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