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La commune de Zuenoula

Le département de Zuénoula est créé par la loi n0 79-409 du 21 mai 1979. Autrefois poste administratif en 1909, puis subdivision rattachée au cercle Gouro (Bouaflé) en 1912, Zuénoula par la loi n0 61-16 du 03 janvier 1961 est érigé en sous-préfecture. Elle a relevée du département de Daloa avant d’être rattachée au département de Bouaflé par la loi n0 69-241 du 09 juin 1969.

Au plan historique, le nom de la ville de Zuénoula serait le nom d’un patriarche Gouro appelé Zuénou qui signifie Zouo et ses enfants. Ce patriarche serait venu de la savane en compagnie des ses enfants des suites d’une guerre tribale avec ses frères de la famille Sokoura Gbeuli, originaire de la région de Daloa et installés à Zuénoula vers 1700.

Dans leurs migrations, ils ont traversé le fleuve sur le dos des caimans et ont rencontré comme premiers habitants les Wan dont on dit très palabreux qu’ils ont repoussé vers l’actuelle région de Kounahiri où ils ont trouvé refuge. Les Wan leur ont légué leur fétiche et leur divinité, le Golèti qui est une énorme pierre noire dans le fleuve. Cette famille s’étant établie non loin du fleuve, a créé un petit village appelé Zuénoufla, aujourd’hui Zuénoula, par déformation en reconnaissance des qualités de Zuénou.

Géographiquement, le département de Zuénoula est situé au centre-ouest de la Côte d’Ivoire dans la partie nord-ouest de la région de la Marahoué précisément dans la zone pré- forestière avec une prédominance de la savane arborée. Le département s’étend sur une superficie totale de 3.252 km2 et sa population est estimée depuis le dernier recensement en 2014 à 214.446 habitants dont 102.010 femmes et 112436 hommes.

Il est limitée au Nord par le département de Kounahiri ; au sud par les départements de Bouaflé et de Daloa ; à l’est par les départements de Béoumi et de Bouaké et à l’ouest par le département de Vavoua. Zuénoula, le chef-lieu de département est distant de 65km de Bouaflé chef-lieu de région ; de 120km de Yamoussoukro la capitale politique et 392km de la capitale politique Abidjan.

Le relief généralement plat,comprend quelques dômes cristallins de faibles altitudes ( entre 200 et 300 m d’altitude ), ainsi que des plateaux et de vallées peu encaissées présentant de larges bas-fonds favorables à la culture du riz et du maïs. Le sol de type ferrallitique moyennement desassuré à fertilité élevée. Il est propice aussi bien aux cultures de rente ( café, cacao, coton, anacarde..) qu’aux cultures vivrières à gamme variée.

Des recherches font état de l’existence de sites aurifères exploités par des orpailleurs artisanaux. Le climat instable subit les influences des climats baouléen et attiéen caractérisés par deux saisons chaudes et deux saisons humides réparties comme suit : deux(2) de pluies de mars à juin et d’août à octobre et deux saisons sèches allant de juin à juillet et de novembre à février. En outre on note un régime de l’harmattan marqué par des vents secs et poussiéreux au cours du mois de décembre et de janvier.

Le réseau hydrographique du département est composé du fleuve « Marahoué  » ou « Bandama rouge  » qui traverse le département du Nord au Sud dans lequel vient se jeter la rivière « Béré ». De petits cours d’eau et de rivières, notamment la « Dé » et le « Dyaré » traversent également le département. Toutefois ces plans d’eau secondaires connaissent périodiquement des etiages accentués en raison de l’acuité de la saison sèche. Par ailleurs, la proximité du barrage de Kossou réalisé sur le « bandama blanc  » à la limite naturelle des départements de Zuénoula et Béoumi est un atout pour la pratique des activités de pêche dans le département.

Pour ce qui est de la pluviométrie et la température. D’une manière générale la pluviométrie oscille entre 800 et 1500 mm d’eau par an avec une température qui varient de 22 °c à 34°c. Le département épouse deux écosystèmes : la savane arborée et la forêt dense. On note l’existence de deux forêts classées de plus en plus infiltrées et dégradées par les agriculteurs. Il s’agit en partie du parc national de la Marahoué et de la forêt de la »Dé ». Cette faune assez diversifiée comprend des essences rares comme l’iroko,le samba,le bété,le lingué, l’acajou…

La flore assez riche comprend des espèces aussi diversifiées. Les principales espèces sont mammifères tels que les éléphants, les hippopotames, les buffles,les antilopes, les biches,les sangliers,les singes et les rongeurs ainsi que de nombreux reptiles.

Au plan du peuplement. Le département de Zuénoula est essentiellement peuplé de Gouro qui se réclament de deux souches selon leur situation géographique : ceux de Gohitafla (Nord) se disant mandé et ceux de Zuénoula (Sud-ouest) se réclamant des Dan (Yacouba). A l’exception des populations de trois villages d’origine burkinabé qui par le décret n°95-809 du 26 sept.1995 portant naturalisation des personnes de nationalité burkinabè originaires des villes de Kaya, Koudougou,Ouagadougou dans le département de Zuénoula. Quoiqu’il en soit les Gouro sont autochtones du département et constituent la majorité de la population. Le peuplement autochtone se repartit en cantons,tribus et villages. Aux autochtones Gouro se sont jointes plus tard d’autres groupes ethniques ivoiriens venus de divers horizons de la Côte d’Ivoire: une forte population Baoulé, Sénoufo, Koyaka, Malinké, Malinké, Mona, Ouan. A ceux-ci s’ajoutent une forte communauté de non nationaux composée principalement de Burkinabè, Maliens, Guinéens, Nigérians, Nigérians, Béninois et Mauritaniens qui pratiquent l’agriculture et le commerce.

Administrativement le département est constitué de120 villages regroupés dans sept (7) sous-préfectures auxquelles il conviendrait d’ajouter de nombreux campements et des services extérieurs notamment la direction territoriale des infrastructures routières,la direction départementale de la santé et de l’hygiène

publique, la direction départementale de l’agriculture et du développement durable, la direction départementale des ressources animales et halieutiques,la direction départementale de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, la direction départementale de la construction et l’urbanisme et 03 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire. Le département de Zuénoula au total 155 écoles primaires dont 152 publiques et 3 privées, 6 écoles préscolaires dont 5 publique et une privée.

Au plan économique le département outre l’Unité Agricole Intégrée de Sucrivoire, dispose d’une marché principal dans le chef-lieu de département et de marchés ruraux dans les sept(7) sous-préfecture. À la Banque populaire et à la Coopec s’ajoutent cinq(5) stations de services. De moins de 20% de couverture en électricité le département atteint un niveau acceptable de plus 80%..La desserte en eau potable reste une difficulté majeure en dépit d’un bureau de la SODECI.

Source : Préfecture de Zuénoula

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