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La sous-préfecture de Rubino

Rubino est un village qui porte le nom du colonel Français exécuté en 1910 sur ce même lieu, et qui devint depuis le 1er janvier 2002 une grande commune du département Agnéby et toujours une sous-préfecture dans le département d’Agboville en région d’Agnéby-Tiassa en Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest.

Simple hameau créé pour les besoins de la chasse et des cultures vivrières, Rubino autrefois appelé Gbogbobo (appellation historique utilisée de nos jours dans les milieux traditionnels), a été fondé vers 1880 au tour d’un ronier (Gbogbo en langue Baoulé et Agni).

Selon les archives de la sous-préfecture, le 7 juillet 1910, Rubino, un français d’origine bordeaulaise, agent de la compagnie française de l’Afrique occidentale (CFAO), est assassiné à la gare du chemin de fer de Gbogbobo, au cours de la révolte des Abbey.

L’événement aura un si grand retentissement que la gare de train de Gbogbobo finit par perdre son nom traditionnel au profit de celui de l’Européen assassiné. Un mausolée sera réalisé par les amis de cet Européen dans le village de Dex-Obodjé, situé à 9 km de Rubino.

Selon les villageois, pendant la colonisation, des tirailleurs sénégalais habitaient à Dex-Obodjè. Incendié par ces militaires, les habitants du villageont été obligés de se déplacer.

Lors de la colonisation de la Côte d’Ivoire par la France, la résistance des Abbey aux colons français de 1905 à 1918 avec pic l’année 1910 a été la plus farouche, en particulier en raison du tracé de la voie ferrée Abidjan-Niger. C’est dans cette ville que le colonel Rubino par ailleurs, employé français de la Compagnie française de l’Afrique occidentale (CFAO) fut assassiné par les villageois lors de la révolte des Abés en 1910. Pour manifester leur colère contre les raids récurrents des colons, les villageois cuisinèrent son corps et firent en sorte que les colons mangent le plat. La ville porte son nom et devint un lieu de pèlerinage (mausolée de Rubino).

Économie
Elle est basée essentiellement sur le cacao, le bois dur et l’or

Agriculture
Tout le centre-nord du département d’Agboville, autour de Rubino, est saturé. Il devient extrêmement difficile d’y créer de nouvelles plantations. L’équilibre vivrier qui reposait sur le défrichement annuel de nouvelles parcelles est ainsi remis en question.

La Société coopérative agricole de Rubino est une coopérative spécialisée dans le domaine agricole. Elle dispose de produits de qualité tels que café, cacao, noix de cajou (Anacarde), coton, grains de palme, piments. Après un bilan positif en 2002 à 2004 malgré la guerre civile elle cherche depuis printemps 2005 des partenaires qui désirent acheter ces produits.

Bois
Le peu de forêt qui reste au sud du pays est systématiquement pillé, avec la complicité des autorités chargées de protéger ces forêts. En deux ans la SODEFOR a coupé tout le bois qu’elle aurait dû couper en cinq ans. À ce rythme, la SODEFOR sera obligée de fermer en 2007 parce qu’elle n’aura plus de ressources. A Rubino il n’y a plus de teck.

Infrastructures
Rubino dispose de l’électricité et de l’eau au robinet16. Il existe sur l’Agnéby au moins quatre retenues de moyenne importance destinées à l’approvisionnement en eau potable d’Agboville, Bongouanou, Mbatto et Rubino.

Rubino dispose de centres de santé. La Cellule des Femmes de Médias engagées dans la lutte contre le SIDA en faveur de la femme et de l’enfant en Côte d’Ivoire (CFMS-CI) a organisé des journées de sensibilisation en 2005.

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