L’histoire de la danse du Boloye
La danse de la panthère (Boloye) a été initiée par un ancêtre Fodonon qui aimait rester seul chez lui à la maison les vendredis. Il n'aimait pas rendre visite à ses amis.
Un jour, il s’est demandé comment est-ce qu’il pouvait compenser sa solitude ? C’est ainsi qu’il a pensé à une liane qu’on trouve en brousse appelée « bologui ». Il a coupé cette liane et s’est procuré une calebasse et une branche. Il a ensuite relié la branche à la calebasse et a attaché la corde sous forme d’un arc. Et il a commencé à jouer à l’instrument chez lui à la maison.
Au fil du temps, les autres ont commencé à apprécier. Un jour, un ami venu lui rendre visite l’a trouvé en train de jouer et lui a proposé de le jouer aux mariages et aux funérailles.
Entre-temps, il y avait déjà une initiation appelée le « Tchepori » (initiation des femmes). En pays Sénoufo, quand on parle de l’initiation tout se résume autour de la femme appelée « Katchélew ». Ils ont donc décidé de rendre cette danse sacrée. De nos jours, pour être acteur du Boloye il faut être initié.
Il y a un autre Boloye que certains prennent pour se promener mais qui n’est pas sacré. Cela est fait avec l’accord des parents. Les Tchémbara étant les autochtones de Korhogo ayant apprécié cette danse, ont demandé aux allogènes Fodonon de le sortir régulièrement.
Vu son caractère sacré, les parents ont donné une « copie » qui n’est pas du bois sacré. Et ce, pour soulager les autochtones. En conséquence, le Boloye que vous voyez à Abidjan et ailleurs est une copie. Il est fait pour se réjouir et donc peut être filmé. Par contre, l’original ne peut ni être filmé, ni photographié.
Le masque Boloye fait partie du côté mystique. Pour apprendre à danser, il y a une formation. N’importe qui ne peut le faire. Les acrobaties que vous voyez sont créées par les jeunes parce que ça crée de l’émotion.
Le Boloye du bois sacré ne se danse pas avec des acrobaties, il a d’autres pas. Chaque pas a un sens particulier. En résumé, il y a un Boloye ouvert à tous et un Boloye sacré. Waraniéné est le premier détenteur du Boloye. Aujourd’hui tous les villages de Fodonon le possèdent.
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