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Présentation de la région du Moronou

Le Moronou ou région du Moronou est une région administrative, du Centre-Est de la Côte d'Ivoire, qui tire son nom du Royaume Agni du Moronou. Son chef-lieu est Bongouanou. Le Moronou, anciennement intégré à la région du N'ZI Comoé, devient une région entière en vertu du décret no 2012-612 du 4 juillet 2012 portant création de la région du Moronou. Anciennement, partie intégrante de la région du N’Zi, elle est devenue région administrative à part entière, le 4 juillet 2012.

A. Situation géographique
La région du Moronou couvre une superficie de 5.570 km2, soit 2% de la superficie de la côte d’ivoire. Elle est limitée :

– à l’est par la région de l’Indenie-Djuablin ;
– à l’ouest par les régions du N’Zi et du Belier ;
– au nord par les régions du N’Zi et de l’Iffou ;
– au sud par les régions de la me et de l’Agneby-Tiassa.
Le chef-lieu de région, Bongouanou, est distant de 204 km d’Abidjan, la capitale économique, et de 135 km de Yamoussoukro, la capitale politique.

B. Aspects administratifs
– la région du Moronou a été créée par décret n° 2012-612 du 4 juillet 2012 portant création de la région du Moronou.
– population estimée à 352 616 habitants (rgph de 2014)
– valeureuse population issue de différentes familles nobles, qui pour une raison ou une autre se sont dispersées pour créer chacune en ce qui la concerne son royaume : le Moronou est donc un royaume et restauré depuis 2019 ;
– subdivisé aujourd’hui en trois départements (Arrah, Bongouanou et M’batto) ;
– le Moronou comporte onze sous-prefectures (Bongouanou, Arrah, M’batto, Tiemelekro, Anoumaba, N’Guessankro, Ande, Kregbe, Assahara, Assie-Koumassi et Kotobi) ;
– cinq communes ;
– cent quatorze villages.

C. Démographie
Selon le recensement général de la population et de l’habitat (rgph) de 2014, la population totale de la région du Moronou est estimée à 352 616 habitants dont 180 793 hommes et 171 823 femmes. Cette population représente 1,6% de la population de la Côte d’Ivoire.

Le fléchissement de la croissance de cette population entre 1975 et 1988 est en partie dû à l’affaiblissement du solde migratoire. En effet, il convient de noter qu’il y a eu un déplacement massif de la population vers de nouvelles terres plus propices, de nouveaux fronts cacaoyers à l’ouest et surtout vers la région du sud-ouest de la côte d’ivoire (san-pedro et soubre). Les populations autochtones « agni » qui peuplent majoritairement la région du Moronou appartiennent au grand groupe akan. Celles-ci cohabitent avec d’autres groupes ethniques du pays (Gouro, Bété, Baoulé, Senoufos, Dida, Attié, etc. ), des ressortissants des pays africains et le reste du monde.

D. Relief
Le réseau topographique de la région n’est pas très mouvementé. Il est marqué seulement dans son ensemble par un petit massif montagneux et des bas-fonds logés aux pieds d’une succession de collines élevées appelée « chaîne de collines de N’Guinou-Benene », dont les sommets ne dépassent guère 300 mètres d’altitude. Cette spécificité topographique crée des ruptures naturelles dans le paysage plat régional.

E. Sols
Le sous-sol est caractérisé par une homogénéité de formations géologiques faites de roches métamorphiques schisteuses, avec quelques rares inclusions granitiques. Les sols de types profonds et meubles avec une texture argilo-sableuse de 45%, favorisent une bonne rétention de l’eau et un bon drainage, propices aux cultures de rente (cacao, café, hévéa, palmier, etc. ).

F. Climat
De par sa localisation, la région du Moronou connaît à la fois un climat humide et chaud. Appartenant au domaine éburnéen, le Moronou bénéficie du climat sub-équatorial de transition atténuée ou de type baouléen. Ce climat est caractérisé par deux saisons de pluies encadrées par deux saisons sèches.

Aujourd’hui, on observe de plus en plus une grande perturbation climatique dans la région, provoquant des incidences sur les mouvements réguliers de la pluviométrie et surtout un décalage entre les cycles culturaux, les techniques culturales, les rendements agricoles et les exigences pédoclimatiques.

G. Végétation
Autrefois recouvert d’une épaisse végétation naturelle et luxuriante caractérisée par une forêt équatoriale, le couvert végétal du Moronou connaît aujourd’hui une dégradation avancée et accentuée due aux actions anthropiques. La forêt dense sèche est le type dominant. La forêt claire quant à elle, s’observe dans des endroits où le déboisement est avancé. Par ailleurs, on y rencontre de façon sporadique la savane arborée et herbacée.

H. Hydrographie et hygrometrie
le régime hydrographique irrégulier rend aléatoire l’installation de cultures.
La région est pourvue en cours d’eau dont les principaux sont :
– le fleuve comoé à l’est du département d’Arrah ;
– le marigot agbo au sud-est du département de Bongouanou (ou dans la partie médiane des trois départements réunis) ;
– la rivière N’Zi à l’ouest du département de M’batto;
– le marigot seguie au sud du département de M’batto.

En ce qui concerne la température, la moyenne observée oscille entre 25 et 28°c. L’humidité relative varie entre 75 et 85%, avec des chutes à 50% en période d’harmattan et entre 80 et 85% en saisons des pluies.

Etat des lieux de la région du Moronou
– secteur agricole

La région du Moronou est la première boucle du cacao de côte d’ivoire. Aujourd’hui encore, l’agriculture demeure l’activité principale de la région et occupe plus de 75% de la population active. Toutefois le revenu par habitant est d’environ 39 600 fcfa/an, signe d’une grande paupérisation de la population.

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