Le divorce chez les Agni

Le divorce est de pratique courante chez les Agni, il est d'ailleurs prévu dans le contrat de mariage. La cause principale réside dans les mauvais traitements que le mari inflige à sa femme; viennent ensuite l'avarice du mari, l'incompatibilité d'humeur, les injures graves, la stérilité. L'adultère est souvent tranché par une compensation pécuniaire.
On a souvent parlé de la passivité de la femme noire, mais cette passivité n’est qu’apparente. Comme toute femme, la femme agni entretien un fond de jalousie traduisant souvent les faits les plus insignifiants en crimes pendables, d’où longues séries de brouilles, pouvant aller jusqu’au divorce.
Ce dernier est prononcé par un tribunal d’amis ou de parents quelquefois présidé par le chef du village ou personnage influent. Le jugement est rendu public ; la femme est tenue de jurer sur le fétiche si elle a eu ou non des relations coupables. On ne divorce jamais le soir, mais toujours le matin pour permettre à la femme de quitter le domicile conjugal. Le mari passe autour des reins de sa femme une ceinture de raphia, nolè, qu’il noue et coupe immédiatement, prenant à témoin les assistant qu’il rend la liberté à son épouse ; il lui verse un peu d’eau sur le corps et offre à boire aux témoins de son divorce. On coupe les cheveux de la femme qui doit ensuite aller se baigner. Puis elle se promène à travers le village revêtue de ses plus jolis atours et souvent la figure bariolée de terre blanche, mélangée à une herbe pilée nommée éfiandron. Si le divorce est prononcé aux torts et griefs de la femme, il donne droit au remboursement d’une partie de la dot ; s’il l’est aux torts et griefs du mari, il ne peut exiger aucune restitution.
S’il y a des enfants en bas âge, ils restent confiés aux soins de la mère ; dès qu’ils peuvent se passer des soins maternels,le père peut les prendre mais ils demeurent attachés à la famille maternelle. Il arrive souvent que les garçon suivent le père et les filles la mère, tous jouissent d’une grande liberté. Le divorce n’intervient jamais au cours de la grossesse d’une femme.
Source: royaumesanwi.net
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