Le système matrimonial Baoulé et la place de la femme

La femme est le centre de la société traditionnelle baoulé. En tant que génitrice, elle symbolise la renaissance et de la survie de l'humanité. La femme comme épouse est l'élément organisateur et stabilisateur du foyer.
La femme entant que mère joue un rôle très important dans l’éducation des enfants surtout dans les foyers polygames où sont constitués des cellules autonomes. Elle matérialise la douceur, la compréhension et un refuge pour l’enfant par rapport à l’homme qui s’identifie au fouet et à la brutalité. C’est à la femme que l’on fait appelle quand il s’agit de conjurer les mauvais sorts qui menacent la communauté (la danse « adjanou »).
Elle est symbole de puissance. La femme est admise dans la société traditionnelle de par ses multiples tâches et dépenses (travaux champêtres, domestiques et de maternités). Discrète et effacée en public au profit de l’homme, elle demeure l’âme de la société baoulé. Le fait également que la succession au trône soit ouverte aux femmes, est une manifestation éclatante de la légalité entre l’homme et la femme.
Le système matrimonial
Il existe chez les peuples baoulé de Côte d’Ivoire deux (02) types de mariages:
– Le mariage concernant nobles ou Agoua. Les cérémonies donnaient lieu à des festivités grandioses et des prestations très importantes en parures en or (de la femme jour de mariage). Dans ce type de mariage indissoluble, il y a une rupture totale de la femme avec son milieu d’origine et sa famille. Ici le système d’héritage est patrilinéaire donc passe directement du père au fils.
– Le mariage dit de l’Homme ordinaire. Il est beaucoup plus simple et la femme conserve ses attaches avec sa famille. L’héritage dans ce cas est de type matrilinéaire.
Source: Valeurs culturelles du peuple Baoule: culture et mariage
par Abonoua Rachelle YAO
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