« Côte d’Ivoire : Une crise énergétique frappe l’industrie Ivoirienne «

La Côte d’Ivoire traverse une crise énergétique sévère due à deux pannes imprévues majeures survenues le 16 avril 2024 chez deux producteurs d’électricité indépendants, Azito (713 mégawatts de Globeleq) et Ciprel (556 MW d’Eranove), entraînant une perte totale de 400 MW. Cette crise impacte non seulement les ménages, mais également tous les secteurs de l’industrie, notamment celui de la cimenterie.
La Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) a confirmé la situation dans un communiqué :
« La Compagnie d’électricité informe son aimable clientèle que, suite à un incident technique survenu sur le réseau Haute Tension dans quelques communes d’Abidjan et dans des villes de l’intérieur du pays, la fourniture en électricité est perturbée. Les équipes sont à pied d’œuvre pour rétablir la situation dans les meilleurs délais. »
Assis devant son écran, M. Koné, jeune fonctionnaire, suit avec stupeur ce communiqué sur la chaîne nationale. Son chargement de ciment commandé n’a pu lui être livré.
Joint au téléphone, M. Bedel, transporteur de Ciment nous révèle que ‘’la moitié du chiffre d’affaires a été perdue pour la période d’avril 2024. 98% de notre flotte de véhicule a été entièrement immobile par suite des nombreuses coupures’’.
M. Yao aussi transporteur, affirme que cette situation bouleverse le fonctionnement, et le bilan est négatif pour le rendement. C’est un délestage qui nous maintient bloqué et nous souhaitons que les choses rentrent en ordre et que nous retrouvions le flux des livraisons.
Un cadre d’une cimenterie, sous couvert d’anonymat, a partagé ses préoccupations :
« Même si la situation semble revenir progressivement à la normale, les récentes coupures au niveau de notre usine ont fortement impacté notre production. Nous avons déjà perdu 30% de notre chiffre d’affaires et notre capacité à satisfaire la demande de nos clients. Notre usine fonctionne selon un long cycle de 24 heures. Nous avons fortement ressenti ces coupures sur notre capacité de production, ce qui nous a empêchés de produire comme à l’accoutumée. Nous sommes enchantés du retour progressif à la normale et espérons une solution définitive à ce problème de délestage que nous avons également connu en 2021. »
Cette crise énergétique où les ménages sont moins touchés que les industriels est similaire à celle vécue en 2021. Elle met en lumière la fragilité des infrastructures électriques du pays et l’urgence de trouver des solutions durables pour éviter de telles perturbations à l’avenir.
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