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Les fêtes tournantes de l’indépendance sous Houphouët Boigny Félix

La célébration de la fête de l'indépendance sous Houphouët Boigny s'est présentée sous deux formes: les fêtes " tournantes" et les prises d'armes au palais présidentiel.

Le concept des fêtes tournantes a été crée en 1964 pour que les villes qui accueillent les festivités bénéficient d’infrastructures. ( un château d’eau, un aéroport, un hôtel 3 étoiles, un centre de santé, un centre culturel, un stade omnisports, l’extension du réseau électrique et le bitumage de toutes les artères principales de la ville).

Le programme des fêtes tournantes était le suivant: Le 6 août en début de journée, il y a l’arrivée des invités et du couple présidentiel. L’après-midi, la finale de la coupe nationale de football et le soir, la retraite aux flambeaux pour les invités et le diner à la résidence du préfet pour les autorités.

Le 7, Le défilé civil et militaire prend place sur la voie triomphale. L’après-midi, après le déjeuner, il y a les danses folkloriques au stade. Le soir, la réception officielle et les bals populaires dans les quartiers.

Enfin, un feu d’artifice pour clôturer les célébrations.

En 1967, lors de la fête à Daloa, la Coupe Nationale du progrès qui récompense les meilleurs agriculteurs du pays est introduite dans le programme. En 1974, le bureau politique du PDCI RDA change la date de l’indépendance en raison de la saison des pluies qui perturbait chaque année le déroulement des festivités.
Célébrée désormais le 7 décembre, la fête de l’indépendance ne coïncide plus avec la finale de la coupe nationale de football. En remplacement, le comité directeur de la FIF propose la coupe Félix Houphouët Boigny, qui oppose le vainqueur de la coupe nationale au champion de la première division. Durant cette période des fêtes tournantes, la fête était aussi une occasion pour le gouvernement d’inaugurer des infrastructures.

À l’occasion de Dimbokro 75, l’usine UTEXI (le 4e plus gros employeurs du pays) est inaugurée. À l’an 13, la RTI est passée du noir et blanc à la couleur.

Le 7 décembre 1974, le Président a reçu symboliquement le premier gramme de sucre provenant des complexes sucriers de Ferkessedougou etc. Parmi ces fêtes tournantes, l’an 6 est resté dans la mémoire collective. C’est l’année où Jean baptiste Yao accompagné de 4 enfants, a remporté le concours du 6°sillon de la RTI, avec « soyez bénit grand Houphouët Boigny », une chanson qui sera reprise par la fanfare des FANCI lors de tous les défilés de l’indépendance.

Le vendredi 5 Août 1966, le Président inaugure la RTI, la veille il a gracié par surprise 96 des 106 détenus politiques accusés de complot de 1963.

Le dernier défilé des fêtes tournantes, a été le plus grand. Il s’est déroulé à Abidjan, le 7 décembre 1980 sur le boulevard Giscard d’Estain. À partir de l’an 21, la fête tournante est remplacée par une simple prise d’armes au palais présidentiel.

Au total, 4 communes d’Abidjan et 13 villes de l’intérieur du pays ont abrité les célébrations. (Bouaké, Korogho, Daloa, Man, Gagnoa, Bondoukou, Treichville, plateau, adjamé, Odienne, San pédro, Abengourou, Dimbokro et Katiola).

En 1995, la date de l’indépendance change de nouveau, pour revenir au 7 août car depuis le 7 décembre 1993, elle coïncidait avec l’anniversaire du décès du père fondateur Félix Houphouët-Boigny.

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