Le barrage de Koossou
A 40 km de Yamoussoukro, sur le Bandama blanc, s'étale à perte de vue dans un scintillement, le lac de Kossou. L'étendue actuelle du lac de Kossou (1700 km2) a été obtenue par la retenue opérée grâce au barrage. Les nouveaux travaux de construction ont débuté en 1969 pour prendre fin en 1972.
La réalisation de ce projet a nécessité de la part des Baoulés de la région, un sacrifice inestimable. En effet, cent mille (100.000) paysans ont accepté d’abandonner les terres de leurs aïeux, leurs habitudes, de se regrouper, de pratiquer d’autres cultures, d’adapter leur mode de vie à un nouveau cadre, de changer parfois de métier. Ils ont été relogés dans des villages, loin des tombes de leurs ancêtres.
Le barrage hydroélectrique pour lequel a été consenti tout ce sacrifice a une puissance installée de 175 MW et une production annuelle de 535 millions de KWT.
Malheureusement, depuis son inauguration en 1973, ce barrage n’a pas atteint le rendement escompté. Cela est dû à la sécheresse du Sahel d’une part et d’autre au prélèvement des eaux du Bandama en amont pour les nombreux besoins du complexe sucrier de Ferkéssedougou et des nombreux barrages hydro agricoles et hydro pastoraux.
Ce barrage hydro-électrique est un passage obligé pour qui veut connaître une partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire et mesurer à sa juste valeur l’ampleur des bouleversements sociaux né du déplacement des populations Baoulé vers les forêts du sud : les Baoulés de « la basse côte ». Nous sommes tenté de parler de déportation avec de lourdes conséquences. Les conséquences de cette déportation, nous avons eu l’occasion de l’évaluer avec la crise ivoirienne de ces dernières années (2002 / 2005) : des paysans obligé d’abandonner leurs plantations pour rejoindre leur village d’origine.
Les conséquences du développement, se mesurent avec le temps ! Visiter ce barrage, il vous permettra de comprendre certains évènements de la Côte d’Ivoire. Le visiteur pourra « pique-niquer » au bord du lac ou faire une promenade en bateau ou en pirogue qui lui permettra de découvrir la beauté du site et le charme pittoresque des campements de pêcheurs et les villages de cultivateurs baoulés situés sur les rives. Pendant cette promenade, la rencontre d’hippopotames ou de crocodiles ne fera qu’agrémenter la promenade.
Vous n’aurez jamais eu tord de faire le détour.
Les derniers articles
-
Le Musée Charles A. Combes
Un décor atypique... Au milieu des ronces et chiendents, gît le Musée Charles Alphonse Combes.…
-
Les Ehotilé ou Bétibé
A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…
-
Le mariage Malinké
Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…
La Côte d'Ivoire, c'est une invitation au voyage, à la découverte de cette étonnante Afrique à la richesse souvent ignorée. Rezoivoire
- Le Musée Charles A. Combes
- Le mariage Malinké
- Les Niaboua ou Nyabwa
- Présentation de la région du Moronou
- Les sous-groupes du peuple Agni
- Les noms en pays N’Zima
- L’origine et la célébration de l’Abissa
- Comment l’Abissa est devenue la fête des N’zima
- La culture du peuple Agni
- Le musée Luis Gustave Binger de Zaranou