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Exposition d’ art : Aboli Kann se dévoile à Houkami Guyzagn.

L’ artiste-peintre Aboli Kann sera en attraction sur les cimaises de la galerie Houkami Guyzagn sise à la Riviera Bonoumin. à travers l’ expo intitulée  » Au cœur de la cité « . Avant le vernissage prévu le jeudi 27 octobre l’ artiste a rencontré la presse le vendredi dernier pour évoquer sa démarche.

Au cours de cette rencontre, celui qui se présente comme  » figuratif libre «  a affirmé que l’ expo sera l’ occasion pour les amateurs d’ art de découvrir son style de peinture qu’ il dit emprunter du naïf, de la peinture d’ enseigne et du théâtre.  » J’ ai trouvé dans la peinture d’ enseigne et le naïf une source d’ inspiration pour traduire mes pensées. Mon contact avec le théâtre à travers la griotique du Prof Niangoran Porquet a également ajouté une touche particulière à mon écriture « , a t-il révélé.

Cette forme de théâtralisation de l’ oeuvre picturale apparaît dans les tableaux de l’ artiste à première vue. Comme dans une pièce théâtrale, les tableaux de l’ artiste se déclinent en succession de d’ actes, de tableaux et de scènes. Une façon à lui de camper les scènes que nous vivons au quotidien. Aussi poursuit-il, à côté d’ une scène de vie principale peuvent se greffer d’ autres scènes secondaires et subsidiaires. En contemplant les œuvres de l’ artiste, on a l’ impression de traverser plusieurs sous-scènes dans le même tableau. A ceux qui trouvent que les tableaux de l’ artiste sont surchargés, il oppose cette justification :  » En réalité, mes tableaux ne sont pas surchargés. Je ne fais que rendre compte de la multitude de scènes et d’ informations qui assaillent notre quotidien. Ma peinture essaie de les saisir d’ un seul trait « . Exercice difficile, avoue t-il mais qui n’ est pas impossible de réaliser à travers cette écriture picturale.

Quant aux formes géométriques qui apparaissent dans ses tableaux, l’ artiste les justifie par le fait qu’ il est sans cesse à la recherche d’ un certain équilibre, d’ une rationalité dans un monde qui semble désordonné. Aboli Kann ne nie également pas le fait qu’ il a toujours rêvé d’ être un scientifique. De là à dire que la peinture est un exutoire pour l’ artiste, il n’ y a qu’ un pas qu’il dit avoir déjà franchi…

 » Au cœur de la cité « , sera une occasion pour Koffi N’guessan Nestor de son vrai nom de montrer les différentes scènes de vie qu’ il habille merveilleusement avec une palette de couleurs vives parfois tempérées par les tons noirs et gris.  » Le hasard scientifique « , toile à travers laquelle l’ artiste essaie de concilier hasard et science sera sans doute l’ attraction de ce vernissage. Pour Mimi Errol, critique d’ art, Aboli Kann est un artiste de rupture qui veut écrire sa propre histoire en se référant à ses propres codes. Une démarche louable que le public est invité à découvrir  à travers les 33 tableaux qui seront exposés. L’ expo prendra fin le 10 novembre prochain.

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