Développement durable/ Entretien avec M. Kouassi Kouamé Firmin, Président de l’ ONG URFO ( Union pour le Reboisement des Forêts de l’ Ouest.  » Notre action vise à faire de la protection de l’environnement un combat permanent pour les générations à venir « 

A la tête de l’ONG Union pour le reboisement des forêts de l’ouest ( URFO ), M. Kouassi Kouamé Firmin sensible les populations de l’ouest à la préservation du couvert végétal. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il insiste sur l’importance de son combat pour la sauvegarde de la nature.

Pourquoi avoir créé une ONG pour lutter contre la disparition du couvert végétal dans cette partie de la Côte d’Ivoire ?
Nous avons créé cette organisation en fonction du manque à gagner en matière de couvert végétal dans cette partie de la Côte d’Ivoire. De 16 millions de forêts en 1960, aujourd’hui nous sommes à 2.875.000 hectares. Voyez donc le manque à gagner ! Notre organisation justement veut lutter contre cette disparité. Voici le sens de notre combat quand on sait qu’il y a beaucoup d’agriculteurs dans cette zone, ce qui expose évidemment ces terres à l’exploitation.

Quelles sont les actions concrètes que vous menez pour faire passer votre message ?

Nous sommes partis sur la base de dons de plants ( 10.880 ) de 2021 à 2022. De 2023 à 2024 ( 8.250 ) plants. Les variétés de plants que nous mettons à disposition des planteurs sont : akpi,fraké,framiré,cola simple, makoré,tikliti. Il faut noter que l’ ONG produit ces plants sur sa plateforme. l’ONG sensible les jeunes sur le volet reboisement, agroforesterie et conservation.

Pourquoi mettez-vous l’accent la sensibilisation ?

Aujourd’hui,les populations n’ont plus d’égard vis-à-vis de la nature. Or c’est la nature qui fournit les ressources susceptibles de nous maintenir en vie. Donc si ces ressources disparaissent,nous sommes nous-mêmes en danger et par ricochet la génération future sera en danger.

Quelles actions concrètes vous avez menées dans cette zone forestière ?

Nous avons initié des opérations de reboisement dans le Guémon, Duekoué, Kouibbly…Nous avons fait des dons de plants dans les différentes administrations. Des planteurs ont eu également droit à ces plants en vue d’en faire bon usage.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de l’Etat et des bailleurs ?

Nous souhaitons que des projets de reboisement se fassent dans les différentes forêts classées et non classées. Et également dans les parcs et réserves. Cela permettra aux jeunes d’avoir de l’emploi après une formation en agroforesterie.

Quelles difficultés rencontrées sur le terrain ?

Il y a que les populations ne perçoivent pas clairement l’intérêt des projets de reboisement habituées qu’elles sont à exploiter la forêt pour leurs besoins primaires. Nous avons des problèmes de logistique et aussi de moyens de déplacement. Nous souhaitons que l’Etat et les bailleurs nous accompagnent sur ces différents aspects.

Votre mot en guise de conclusion.

Nous demandons à l’Etat et aux bailleurs de nous assister dans nos différentes missions. Nous visons le développement parce que si ces forêts sont protégées,le développement sera plus harmonieux. Notre objectif est de restituer le couvert végétal de 16 millions. C’est un pari difficile mais pas impossible. C’est une question de mentalité. Quand les populations auront intégré cette problématique de reboisement le travail se fera plus aisément. Notre souhait est que sur les aires de planting les membres de notre ONG soient postés en permanence pour vérifier si les populations se conforment aux prescriptions. Nous tenons à vous remercier pour la lucarne tendue pour médiatiser nos actions. Cela est d’autant est plus en ce sens les populations, l’Etat et les bailleurs doivent se rendre compte que nous travaillons sur le terrain.