Interview/ David Sogo (réalisateur): » AYA,est un cri de cœur pour le droit à l’éducation de la jeune fille ».
Les 10,11 et 12 septembre prochain se tiendra à au Centre culturel allemand ( Goethe Institut) l’édition 2024 de la phase nationale du festival-concours Clap Ivoire. Parmi les films en compétition se trouve » Aya « ,film du réalisateur ivoirien David Sogo. Nous l’avons rencontré pour en savoir davantage sur ce film qui milite pour les droits de la jeune fille. Entretien…
Vous venez d’être sélectionné pour la phase nationale du concours Clap Ivoire. Quel sentiment vous anime ?
Je suis vraiment content pour cette sélection.
De quoi parle exactement ce film ?
Ce film parle d’une jeune fille de 16 ans qui a été donnée en mariage forcé au chef de son village. Cette dernière ne voulant pas de cette relation tente par tous les moyens de s’échapper. Cette bataille lui sera très rude car elle doit affronter la tradition et le chef du village qui a mis les gardes à ses trousses.
Pourquoi avez-vous décidé de tourner ce film ?
J’ai décidé de tourner ce film dans le but de sensibiliser tous ceux qui continuent de pratiquer cet acte qui sévit toujours au 21 ème siècle dans notre pays et partout dans le monde.
Pensez-vous que les conditions de vie des jeunes filles sont assez dramatiques au point de tourner pour sensibiliser sur la question ?
Les filles tout comme les garçons ont droit à l’éducation. Une fille mineure donnée en mariage forcée abandonne l’école, livrée à elle-même est souvent victime des viols, les MST, les grossesses non désirées et parfois le suicide. Ce film est un cri d’alarme des voix des sans voix.
Dans quelles conditions ce film a été réalisé ?
Ce film a été réalisé sans grands moyens et tourné sur fonds propre.
Quel message voulez-vous faire passer exactement à travers ce film ?
Nous militons pour l’égalité des droits et pour l’éradication des violences basées sur le genre. En tant que réalisateur engagé, je veux utiliser le cinéma pour mettre à l’écran la souffrance de ces filles dont les droits sont bafoués et qui sont privées de réaliser leur rêve.
Votre mot de fin…
Je lance un appel aux institutions compétentes, aux personnes de bonne volonté qui voudraient bien nous soutenir et nous accompagner dans notre lutte contre cette pratique qui nie le droit des jeunes filles.
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