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Interview/ Yves Désiré Sery, secrétaire général du syndicat national des agents du ministère de l’intérieur de Côte d’Ivoire ( Synamici ) : » Nos revendications n’ont pas connu de véritables avancées… »

La grève entamée il y a peu par le syndicat national des agents du ministère de l’ intérieur de Côte d’ Ivoire ( Synamici ) a connu une accalmie. Mais pour autant toutes les revendications n’ ont pas trouvé de solutions. Dans cet entretien, le premier responsable du syndicat nous présente l’ état des lieux et met en garde.

Présentez-vous ?

Je suis le camarade Yves Désiré SERY , secrétaire générale du syndicat national des Agents du ministère de côte d’ivoire connu sur le nom lion blanc qui est mon nom de combat que je vous expliquerai prochainement.

Jusqu’à ce jour, quel est l’état des lieux concernant vos revendications ?

Nos revendications n’ont pas connu de véritables avancées.. nous sommes très inquiets parce que les choses ne bougent pas comme on l’aurait souhaité.

Pourtant votre ministre de tutelle avait donné des garanties quant à leur satisfaction. Qu’est-ce qui n’a pas marché selon vous ?

Le Ministre ne se sent pas concerné par nos revendications à mon avis, parce qu’il n y a jamais eu de dialogue direct avec nous pour savoir réellement ce que nous voulons .

Avez-vous l’impression que l’administration veut faire du dilatoire avec vous ?

Je n’ai pas l’impression mais c’est ce qu’elle a toujours fait avec nous. Du dilatoire rien que ça. La seule revendication qui a été prise en compte pour l’heure . c’est l’indemnité des chefs de division dans les préfectures de département alors que c’était la dernière revendication.
Nos revendications ont été faites par ordre de priorité. Première, une prime d’astreinte à l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État du ministère de l’intérieur et de la sécurité de côte d’ivoire; deuxièmement ,une tarification des actes administratifs afin d’octroyer une prime D’INCITATION à tous les agents dans les services de l’administration du territoire et dans les services centraux, troisièmement, un profil de carrière pour les gardes de Sous- Préfecture dans leur corporation, quatrièmement, l’ intégration des gens de maison à la fonction publique ( personnel dans les résidences du corps préfectoral), cinquièmement, le reversement des salaires suspendus en 2018- 2019, trois mois pour certains 4 mois pour d’autres, sixièmement, l’ indemnité de représentation aux chefs de division dans les préfectures département.

Que comptez-vous faire pour faire aboutir lesdites revendications ?

Nous allons toujours patienter en les observant, mais la patience à ses limites si nous n’avons pas nos primes d’astreinte jusqu’à la fin de notre patience, nous allons rentrer en grève. C’ est notre dernier recours.

Avez-vous le sentiment que vous êtes des laissés- pour-compte ?

Nous ne sommes pas des laissés- pour-compte mais nous sommes en quelque sorte manipulés. Voilà ce que les gens ont fait après la signature de la trêve sociale, un comité sectoriel du dialogue social a été créé où le Ministre est le Président. Il a délégué son pouvoir à son directeur de cabinet Monsieur Effoly Benjamin par un arrêté ministériel. Ce dernier n’a jamais assisté à une seule réunion du comité, tantôt c’est le directeur de cabinet adjoint 1 (DCA1) qui préside, tantôt le directeur des ressources humaines. Je proteste contre cette manière de nous traiter avec mépris.

Votre mot de fin.

Je voudrais dire que la prime d’astreinte et la tarification des actes sont nos priorités dans nos différentes revendications tant qu’elles ne seront pas résolues, la paix ne reviendra pas au ministère de l’intérieur et de la sécurité. Que les autorités fassent tout leur possible pour nous donner nos primes pour que la paix revienne définitivement au ministère de l’intérieur et on ne parlera plus de grève sitôt.

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