Photographie : Barnus Gbekidé, commissaire général du Festipha » Nous avons tenu le pari d’organiser la première édition même si c’était difficile… »

La première édition du Festival Panafricain de la Photographie d’ Art d’ Abidjan ( FESTIPHA ) s’ est tenu dans la capitale ivoirienne du 18 au 22 juin. Réunissant 6 pays , ce festival vise à promouvoir la photographie d’art à travers les œuvres des artistes. Pour une édition assez spéciale, nous sommes allés à la rencontre du commissaire général Barnus Gbekidé pour avoir une idée de l’enjeu que revêt ce festival.
Pourquoi un festival pour promouvoir la photographie d’ art ?
La photographie d’ art est le fruit d’une imagination novatrice et créatrice. Elle est reconnue sur le marché de l’art. Elle a été démocratisée mais cette démocratisation ne l’ a spécifie pas. Pour qu’elle soit spécifiée il faut qu’elle sorte de l’ordinaire, qu’elle naisse d’ une démarche artistique, esthétique et intellectuelle.
Votre regard de professionnel sur les œuvres exposées…
Le point commun des œuvres est basé sur une diversité culturelle qui représente des signes et des symboles liés à l’ Afrique, son identité et son expression propre. Chaque photographe a voulu, selon son expression et son impression de soi développer ce qu’il pense utile pour l’ Afrique en laquelle il croit et on s’est retrouvé avec des regards variés racontant l’ histoire d’ une réalité sociale, économique, culturelle et philosophique. Ces photographes voulaient tous raconter l’ Afrique. Qui mieux qu’ un africain pourrait raconter l’ histoire de l’ Afrique ? S’ils ne la racontent pas, elle disparaîtra certainement. Sur la base du Sankofa dont la symbolique représente un oiseau qui a les pattes sur terre, volant en ayant la tête en arrière exprime le fait que ce qui est bon pour l’ Afrique en terme de culture et de valeurs doit être mis en avant.
Pour une première édition, c’est sûr que vous aviez eu des appréhensions !
Evidemment ça n’ a pas été du tout facile à tous les niveaux. Même si ça n’ a pas été la croix et la bannière, ça y ressemble un peu. Difficultés au niveau du tirage, de la reproduction, de l’encadrement des œuvres… Pareil au niveau du transport, de l’ hébergement. C’est vrai que nous avions eu quelques soutiens avec nos partenaires mais j’avoue que au regard de nos besoins il y a eu un grand écart. Mais il n’empêche que les travaux proposés par les participants, la qualité des intervenants au panel et les travaux du workshop nous ont donné satisfaction. Malgré les difficultés nous avons bon espoir que les éditions à venir seront mieux organisées avec le soutien du gouvernement, des mécènes et des opérateurs économiques.
Qu’est-ce qui explique le choix du thème ?
Nous avons voulu porter une réflexion profonde sur l’ Afrique, sa culture et son identité. Cela a consisté pour chaque panéliste à montrer l’ importance des valeurs culturelles africaines, ce que l’ Afrique a été par le passé et ce qu’elle est aujourd’hui.
On peut dire que malgré les difficultés liées à l’ organisation, ce festival a été une réussite ?
On peut le dire ainsi en ce sens que les participants ont montré un travail de qualité. Les panélistes ont été à la hauteur et le workshop a été une réussite. De ce point de vue là, on peut dire que notre pari a été tenu. Je voudrais profiter pour lancer un appel au gouvernement pour soutenir ces genres d’ initiatives qui valorisent l’ Afrique en terme d’ images. Pour la qualité du travail que nous avons abattu, il serait intéressant que nous soyons soutenus davantage pour faire de ce festival un grand moment de partage d’ images entre africains et le reste du monde.
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