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Ouamélhoro

Situé à sept cent (700) kilomètres d’Abidjan, Ouamélhoro fait partie du département de Ouangolodougou plus précisément de la commune de Niéllé. Il est distant du chef lieu de sous – préfecture de quinze (15) kilomètres sur l’axe principal Côte d’Ivoire – Mali.

Peuplés d’environ douze mille (12000) habitants, Ouamélhoro est limité à l’est par le Burkina Faso, à l’ouest par une chaîne de montagne, au sud par la commune de Niéllé et au nord par Koronani.

Sa situation géographique lui confère une beauté assez naturelle. Les populations y vivent en harmonie et sont d’une grande hospitalité car plusieurs populations étrangères sont installés dans ce village et prospèrent paisiblement.

En outre, il existe plusieurs sites touristiques et culturels parmi lesquels on peut citer les trois (3) forets sacrés qui servent à l’initiation des jeunes au poro.
Ce village a pour principale activité l’agriculture. Cela lui a même valu la coupe nationale du progrès en 1995.
A coté de l’agriculture, on a la présence de forgerons, de tisserands et potières.
C’est un village électrifié dans lequel l’on communique aisément à travers la téléphonie mobile.
Aussi est il doté de deux (2) écoles primaires, d’un centre de santé rural, et de trois (3) pompes hydrauliques villageoises.
Ce village offre beaucoup d’opportunités aux investisseurs et regorges de sites touristiques importants et il y fait bon vivre.

Historique
L’appelation Ouamélhoro est la version française. L’appelation authentique est OUALOHO qui signifit une source d’eau au pied de l’arbre appelé OUADJIGUE.

Le village est parti de cette source d’eau dont l’arbre a servi de refuge au premier habitant du village qui va se constituer progressivement. Ce dernier, c’est-à-dire le fondateur du village s’apppelait KOUPIEBE ZANA. Il s’est installé au pied de cet arbre dont la source d’eau lui permettait d’assouvrir sa soif. Il va progerssivement former une famille autour de cet arbre et cette eau et faire appel à d’autres personnes pour constituer le village. Partant, il va créer les différents dala avec la complicité de ses fils et petits fils. Ainsi donc le village va commencer à s’étendre.

Parmi les enfants de Koupiébezana, le plus prospère fut TCHAYOU en cela qu’il a eu le plus grand nombre d’enfants. Ses vont contribuer à la création des sept grandes familles qui constituent Ouamélhoro. Ce sont : Ziedala, dohdala, Kalegouadala, Zanvondala, N’gan n’golodala, Pêkougankaha, Soudoukaha. Ces familles qui forment les quartiers de Ouamélhoro sont appelées : « DALGNOUGUE ».

Chaque Dalgnongue a un chef qui est en même temps un notable auprès du chef de terre. Ils participent aux prises de décisions dans le village. Cette organisation est encore visible à Ouamélhoro malgré la forte démographie que ce village a connu. Il est important de noter que le chef du village est l’envoyé du chef de terre qui est le désigne après son accession au trône, selon la hiérarchie « pôrô ». En d’autres termes, le chef de terre est le plus ancien dans le système d’initiation au pôrô.

Culture
I/ TRADITION (US ET COUTUME)
Le Tchologo, le cômon, le Wonbêlê, le Kodal, le Dozo, le Tchêssoung, le Doro (jeu), Gbon, Balori (jeu), Tongouri (type d’association), sol, cougue, pkéhé.
Parmis ces us et coutumes, le Tchologo est le prédominant.

Poids sociologique
Le Tchologo, connu généralement sous le vocable de « pôrô’ est la pratique la plus prédominante chez le peuple « sénoufo ». Il obeit à une organisation traditionnelle qui fait de lui le guide de fonctionnement du village. De lui depend la succession des chefs terriens ainsi que des reglements des conflits au village. C’est pourquoi, plus de 80% des hommes sont initiés au pôrô.

Initiation
La phase d’initiation au pôrô debute par le Koundôrô qui est la petite initiation. Le Koundôrô respect une certaine organisation et dure 7 ans. Le rôle principal de ces initiés est de proceder aux enterrements et de participer aux travaux publics du village. Au terme des 7 premières années, commence l’initiation véritable du pôrô. Cette initiatin comprend (3) trois grandes étapes à savoir :

– Tchotrique
– Sapiwolg
– Kafô coure

Elle dure 7 ans également.

Le pôrô est structuré par génération. La génération en cours est appelée Tchopilés. Celles qui précèdent sont respectivement les Tchôgnanan, les kanoumanan et après viennent les Wolêlê.

Seuls les hommes et les femmes en âge de ménopauses sont habilités à participer à l’initiation du Tchôlogo.

II/ ASPECT SOCIO CULTUREL et RELIGIEUX
le mariage en pays senoufo :
Le mariage en pays senoufo repond à un processus qui part de la phase anterieure à la naissance de la mariée à son mariage.

Les danses traditionnelles :
Il existe différents types de danses :

– Les danses de rejouissances
– Les danses funeraires
– Les danses sacrées

Les habitudes de consommation: Les principales nourritures sont le maïs, le haricot, la patate, l’igname, le mil, le riz etc.
La principale boisson est le Tchapalo appelé le « Sindéléb’

LA RELIGION
Les réligions pratiquées sont l’Islam, le Christiannisme et l’animisme. L’Islam est la réligion dominante, elle est adoptée et pratiquée par plus de la moitié de la population de Ouamélhoro.
En Sénoufo, le terme « Dieu’ est désigné par le mot « Kolotchôlô’.

Economie
L’économie du village repose sur l’agriculture, l’élévage et l’artisanat.
Dans un souci de dévéloppement et de modernisation cette économie est organisée autour du GVC.
Le GVC est la principale structure de développement dont les ressources proviennent en majorité de la culture du coton.

La culture du coton : Culture de rente, elle est la principale activité économique des populations de Ouamélhoro. Elle a fait la fierté du village car ayant permis à son GVC de remporter en 1995 la coupe nationale du progrès.
La culture du maïs : Elle est la principale culture vivrière du village. Le maïs est l’aliment de base des villageois.
L’élévage : A Ouamélhoro, il tourne autour des bœufs, des moutons, des caprins, des volailles. Les bœufs sont souvent utilisés pour les travaux champètres.
L’artisanat : Les activités artisanales regroupent la maçonnerie, la menuserie, la ferronnerie, les forgerons, le tissage, la poterie, etc.
Le commerce : Les activités commerciales sont fondées sur le marché hebdomadaire, les boutiques alimentaires et les dépots de carburants.
Le transport : Un calvaire pour les populations, le transport n’existe que de nom à Ouamélhoro. Les longs courriers sont pénibles, car avoir un autocar de Ouamélhoro à Abidjan est très difficile.

Education
La première école a été créée en 1963. Le taux de scolarisation connait une forte hausse, à telle enseigne que Ouamélhoro s’est doté d’une deuxième école pour permettre à tous les enfants, notamment la petite fille d’être scolarisée.

Il faut noter que depuis 2010, Ouamélhoro est érigé en centre d’examen (CEPE et Entrée en sixème) où viennent composer les enfants des villages environnants.

Source: ouamelhoro.com

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