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Divo

Divo est une ville de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’ouest. C’est à la fois, une commune, un chef-lieu de sous-préfecture et de département, mais également le chef-lieu de la région du Sud Bandama.

Divo est une ville peuplée à l’origine par le peuple Djiboua dont la langue est le dida. Le département de Divo a une population estimée à 387 000 habitants.

S’agissant du peuplement de ce pays, les habitants n’ont que des notions vagues de leurs origine. Selon la légende, leurs ancêstres seraient étabis sur la rive de Sassandra. A la suite de différends entre diverses famille, une guerre aurait obligé le groupe vaincu à émigrer. Il se retira vers l’Est et, ayant trouvé un espace favorable proche d’un important cours d’eau rencontré dans leur migration, il s’y établit.

Toujours en proie à des différends, ce groupe éclata et les habitants se scindèrent en petits groupes pour peupler le pays Dida. De même, l’appelation de Divo a toujours donnée lieu à des controverses. Il y a ceux-ci, les premiers explorateurs qui sont arrivés de Grand-Lahou à Bada. Localité du pays Dida, avaient pour guides des Avikam qui connaissaient les populations originaires de la région sous la dénomination DJIBOUA, c’est à dire le descendant de la panthère. Et c’est la transcription faite par les explorateur du nom DJIBOUA qui aurait donnée la déformation Divo

La légende (Autre version)
La création de Divo remonte à une époque ancienne. En effet, selon la légende, le clan Djigbé ou Djiboua vivait à l’origine Gbogré-Djigbi, l’actuelle ville de Sassandra qu’il partageait avec le clan Gnahoré.Partis de chez les Gnahoré à la suite d’une dispute, les Djigbé furent d’abord accueillis par les Liboli, (près de Tioco) d’où ils se dispersèrent par famine pour fonder plusieurs villages.

Ainsi, la famille Godi s’en alla avec ses descendants, une autre suivra la piste des buffles, pour créer Brabodougou, c’est-à-dire la piste des buffles, un troisième empruntera la piste des boeufs qui donnera à son village le nom de bribory; un chasseur parti de Grozom découvrira un immense plateau qu’il qualifia de plat, c’est-à-dire Gbada. Au total une quinzaine de villages furent créés.

L’évolution administrative
Divo est une création coloniale en pays djiboua partie de deux (2) villages : Bada et Boudoukou. Les premiers explorateurs venus par la forêt de Grand-Lahou et guidés par les Avikam ont déformé la dénomination exacte de Djiboua pour transcrire Dida qui est aujourd’hui l’appellation officielle des populations de la région de Divo. Boudoukou, le premier poste coloniale a été ouvert en 1915 par le commandant AlengryDivo deviendra chef-lieu de subdivision en 1915 avec le français Sarrien Louis, puis chef-lieu de sous-préfecture en 1960.

Coulibaly Daouda fut le premier sous-préfet ivoirien de la circonscription administrative de divo.
Placée successivement sous l’autorité de granh-lahou et d’Abidjan de1960 à 1961, divo va acquérir son autonomie administrative à partir de 1969 avec son érection en chef-lieu de Département. Elle devient enfin commune de plein exercice avec la loi n° 78-07 du 09 Janvier 1978 consacrant ainsi son autonomie morale et financière. Le premier conseil municipal a été mis en place en 1981 De 1981 à 1990, Monsieur KONIAN KODJO Félicien était le Maire de Divo.

Le département de Divo a une population très hétérogène. Celle-ci comprend les autochtones issus du groupe Krou et diverses communautés d’allogènes et d’etrangers.

Les populations autochtones:
Trois(03) groupes constituent les populations autochtones du département. Ce sont: Les Dida, les plus nombreux, ils couvrent les Sous-Préfectures de Fresco de Divo, Guitry et Hire; Les Godié, tous localisés dans la Sous-Prefcture de Fresco; Et enfin les Ega, minoritaires, ils sont situés à cheval sur les Sous-Prefectures de Divo et Guitry. D’origine Krou. Les Dida et les Godié constituent un même peuple avec une même langue alors que les Ega s’apparentent plus au groupe Akan.

Les autres populations:
Le département de Divo abrite également une très forte communauté d’ allochtones, c’est à dire de nationaux originaires de diverses région du pays. Il s’agit essentiellement des Baoulé, des Malinké, des Senoufo, des Wê, et Bété; tous vivant en bonne intelligence avec leurs frères autochtones Dida. En outre, il faut relever la présence très remarqée d’une colonie étrangère composé de Burkinabés, de Maliens,de Nigérians,de Guinéens, de Nigériens ainsi que d’ une communauté d’ origine Libanaise.

Une demographie galopante:
La population du département de Divo a connu un acroissement rapide au cours de ces dernières années. Evaluée à 200.066 habitants en 1975, elle est passée à 389.530 habitants selon R.G.P.H de 1998 soit un taux de croissance de l’ordre de 72% au cours de la dernière decennie. A titre d’exemple la ville de Divo qui denombrait 72.494 âmes en 1988 compte à l’heure actuelle plus de 105.956 habitants.

Les facteurs de la croissance:
Cette forte croissance démographique est le résultat de la combinaison plusieurs facteurs parmi lesquels la situation géographique de Département, le dévelopement des voies de communication, la fertilité et la disponibilité des terres cultivables, et aussi l’hospitalité légendaire du peuple DIDA.

Repartition et occupation du sol:
Sur le territoir du département, cette population est répartie sur 13 cantons, 165 villages, environs 4.170 campements et enfin sur 04 Circonscriptions Administratives. La densité moyennne est de 55 habitants au Km2; cependant, plus de la moitié de cette population est concentrée dans la seule Sous-Préfecture de Divo. Les populations de ses différentes circonscriptions sont respectivement:
– Divo: 259.225 habitants
– Guitry:133.777 habitants
– Hire:81.007 habitants et
– Fresco:60.694 habitants.

De ce fait, en raison de l’importance du flux migratoire dans la région les populations autochtones ne répresentent guère aujourd’hui qu’environ 40 % contre 35 % d’allochtones et 25 % de non nationaux. Enfin il est à retenir que la population est à grande composante rurale. Ainsi les populations rurales estimées à 387.688 habitants représentent et dont 2/3 vivant dans les campements. Représentent 63 % de l’ ensemble contre 146.956 habitants pour la population urbaines soit 37 %.

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