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Région du Tchologo

Le Tchologo est situé au nord de la Côte d’Ivoire. La région est limitée au Sud par la région du Hambol, à l’Est par le Boukani à l’Ouest par le Poro, au Nord par le Burkina Faso et la République du Mali. Elle couvre 17 728 km² et est peuplée de 249 602 habitants (RGPH 2014).

Les Niarafolos et les Malinkés sont les groupes ethniques dominants du territoire qui abrite également plusieurs populations ivoiriennes non autochtones ainsi que des étrangers d’origine africaine en particulier, des maliens et des burkinabés. La langue autochtone dominante dans la région du Tchologo est le

Niarafolo, une langue du grand groupe Sénoufo.

Cette région regroupe les départements de:

– Ferkessédougou, chef-lieu;
– Kong;
– Ouangolodougou.

Les populations rurales de la région s’adonnent, pour l’essentiel, à l’agriculture et/ou à l’élevage. Elles réalisent des cultures vivrières, notamment de l’igname, du maïs, du riz, de l’arachide, du mil, du sorgho. Elles réalisent également des cultures annuelles de rente et en particulier du coton, du tabac, du soja et diverses cultures maraîchères.

L’élevage est tourné vers les bovins, caprins, porcins, ovins, volaille et intègre la pisciculture et l’apiculture.

La région constitue une importante zone productrice de légumes, de riz et de maïs. Elle produit également, pour la consommation locale et l’exportation, le coton, l’anacarde et le sucre. Le bois constitue une source de revenus non négligeable.

En effet, des tonnes de bois de feu et de charbon de bois sont acheminées chaque jour des zones rurales vers les villes. 90% environ de la population urbaine des zones de savanes utilisent le bois de feu ou le charbon de bois et 100% des ménages ruraux utilisent le bois de chauffe.

I- Vision, ambition et politique de développement

Le Conseil Régional, dès sa mise en place, a voulu, pour la Région du Tchologo, un Plan Stratégique de Développement (PSD) qui fera ressortir, après consultation des élus, des cadres, des autorités administratives et des populations locales, une vision claire et les axes précis et prioritaires de développement de ladite Région, pour les dix (10) années à venir. Ce PSD est en cours de réalisation.

En outre, une étude de faisabilité d’un Programme Local de Développement Rural (PLDR), beaucoup plus axé sur le développement rural, serait disponible en décembre 2014.

L’ensemble de ces études doit permettre au Conseil Régional de faire une bonne planification de son futur développement et de rechercher aisément des financements auprès des bailleurs de fonds et/ou des partenaires au développement (Banque Mondiale, BAD, BID, BOAD, CEDEAO, FAO, PAM, PNUD, etc.).

En attendant la finalisation de ces études, le Conseil Régional du Tchologo entend mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté en priorisant les investissements dans les domaines suivants:

– l’accès à l’eau potable;
– l’éducation pour relever le taux de scolarisation;
– la santé, les infrastructures routières.

En outre, le projet du gouvernement relatif à la construction d’un port sec à Ferkessédougou rencontre l’adhésion totale des conseillers régionaux, car porteur de croissance économique.

II- Potentialités économiques

II.1- Secteur Primaire

II.1.1- Agriculture

Les cultures de rente de la région sont le coton (71 672 ha), Anacarde (8 619 ha), Mangue (4 951 ha) Canne à sucre (14 600 ha).
Les cultures vivrières sont le Maïs (50 285 ha), l’Arachide (14 274 ha), le Riz (11 484 ha, riz pluvial et irrigué) et l’igname (2 408 ha). Les cultures maraîchères portent sur l’Oignon (1 604 ha), la Tomate (5 235 ha), l’Aubergine (335 ha), le Piment (313 ha), le Gombo (265 ha), le Chou (38 ha) et le Concombre (30 ha). On note également d’autres cultures telles que le Néré et le Karité.

II.1.2- Industrie

Le secteur industriel est peu développé. On note la présence de l’unité de traitement de coton (SECO) et de la canne à sucre (SUCAF). Il y a aussi de petites unités de décorticage de noix de cajou et de traitement de karité.

II.1.3- Halieutique

L’élevage est pratiqué de manière traditionnelle tant au niveau de la production bovine, caprine, porcine et avicole. Malgré de nombreux cours d’eau, la pêche et la pisciculture ne sont pas développées.

II.1.4- Exploitation forestière

L’exploitation forestière dans la région du Tchologo est essentiellement liée aux intérêts socioéconomiques des ressources forestières.

II.1.5- Activités minières

L’activité minière n’est pas développée malgré la présence de pierres précieuses et de nombreuses carrières de sables. L’exploitation de l’or se fait de façon artisanale.

II.2- Secteur secondaire

II.2.1- Agro-industrie

Il y a des plantations industrielles de canne à sucre et de petites plantations individuelles des paysans. Ce qui a favorisé l’installation d’une agro-industrie de production de sucre à base de canne à sucre, notamment la «SUCAF».

II.2.2- Artisanat

Le secteur de l’artisanat n’est pas bien développé. Il s’articule autour de la couture, de la cordonnerie, de la menuiserie, de la ferronnerie, de la tôlerie, etc. Au niveau du bâtiment, on a la maçonnerie, la peinture, le carrelage, l’électricité, l’extraction de sable et de gravier, etc. Au niveau des services, on peut relever la photographie, la mécanique auto, moto et vélo, etc.

II.3- Le secteur tertiaire

II.3.1- Les services

Il s’agit d’activités qui concernent la vente des produits pharmaceutiques et de pièces détachées.

II.3.2- Commerce

Le commerce est très développé dans la région. On y trouve les produits agricoles et la viande, les marchandises diverses (Supermarché, boutiques, etc.).

II.3.3- Banque

La région est couverte en structures bancaires (BNI-SGBCI-BICICI- BACI-CECP-BIAO) et de micro finances (COOPEC-FLEC-MUTASCICA).

II.3.4- Assurances

Au niveau de la région, les structures suivantes sont représentées: 3A, GMA, AMSA, IRACOLINA.

II.3.5- Mutuelles et Coopératives

Il y a des coopératives de cultures pérennes (Coton – Anacarde, etc.) et de vivriers dans la région.

III- Projets phares

Plusieurs projets d’intérêt communautaire sont à noter dans la région.

III.1- Réalisés

– acquisition de matériels de santé pour l’équipement de trois (03) centres de santé de la région;
– acquisition de mille (1 000) tables-bancs pour les EPP de la région;
– acquisition d’équipements sportifs pour les jeunes de la région;
– constr uction de la clôture du Centre de santé urbain de Diawala;

III.2- En cours

– construction d’un bâtiment de trois (03) classes et un bureau pour le Lycée Moderne de Ferkessédougou;
– construction d’un système d’Hydraulique Villageoise amélioré (HVA) à Lafokpokaha;
– réhabilitation de quatre (04) centres de santé à Nafana, Ouamélhoro, Koronani et Toumoukoro;
– réalisation de six (06) forages équipés de pompes hydrauliques villageoise à motricité humaine;
– réhabilitation de trente (30) pompes hydrauliques villageoises à motricité humaines dans la région;
– construction de six (06) bâtiments d’EPP de trois (03) classes, équipés de tables-bancs à Korwita, Djangala (Kong), Kakpèlièkaha, Midjéri (Ferkessédougou), Toumoukoro et Pogo (Ouangolodougou);
– réalisation d’un plan stratégique de développement;
– construction d’un établissement secondaire à base 3 plus administration à Ferkessédougou;
– construction de deux (02) bâtiments pour le centre de formation professionnel de Ouangolodougou.

IV- Contacts

Tél: 36 86 80 32 / 20 33 46 55
Fax: 20 33 46 55
BP: 1 Ferkéssedougou