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Les autochtones Akouè et Nanafouè de la capitale politique

Les Akouè et une partie des Nanafouè se trouvent dans la région de Yamoussoukro et ses alentours. Ces deux peuples vivent en parfaite harmonie et œuvrent tous deux pour une cohésion exemplaire dans la région.

Le District Autonome de Yamoussoukro compte deux (02) départements et 69 villages répartis entre les autochtones Akouè et Nanafouè. Eux-mêmes sous-groupes du grand peuple Baoulé.

Les Baoulé un peuple de Côte d’Ivoire, vivant essentiellement au centre du pays, près de villes comme Bouaké et Yamoussoukro. Le nom Baoulé vient du sacrifice, par la reine Pokou, de son fils afin de passer un fleuve, alors qu’elle menait la fuite de son peuple : « ba ou li » (« l’enfant est mort »).

Histoire des Akouè

Les Akouè sont un sous-groupe baoulé localisé au nord de Toumodi et à Yamoussoukro. Ils seraient un métissage de Baoulé Faafouè et de Gouro. Au début du XXème siècle, ils se soulevèrent contre l’administration française en prenant d’assaut le poste de Bonzi. La paix revint entre le peuple et le colonisateur grâce à l’intervention de la reine Yamoussou. Le peuple Akouè aujourd’hui compte 40 villages dont les plus connus restent Seman, Kami, Morofé, Djamlabo, N’gattakro, Nanan.

Les Chefs de village Akouè

Kouassi N’Go, Chef de Village, 1909-1910
Gbro Diby, Régent (Dia Houphouët étant trop jeune pour régner), 1910-1932
Augustin Houphouët, Chef de Village (dû au désistement de Dia Houphouët), 1932-1939
Félix Houphouët-Boigny, Chef de Village, 1939-1945
Yao Kouassi Simon, Chef de Village, fils de Kouassi N’Go, en 1978
Nana Yablé Kouadja II (Qui assurait également l’intérim de la chefferie du canton Akoue), 2008
Dr Augustin Thiam, intronisé sous le nom de Nanan Augustin Boigny-N’Dri III, 2011

Histoire des Nanafouè

Ce sous-groupe est localisé à l’ouest du département de Tiébissou, entre les Ayaou, les Yaouré et les Walèbo et à l’est du département de Yamoussoukro. Les Nanafouè sont divisés en plusieurs fractions : Atréoufouè, Dila, Guiran , Molonou, Nvlan, Souafouè, N’Zisin, Saabo. Les Nanafouè eurent un 1er contact avec l’administration française en 1896 avec l’administrateur Nébout, chef du poste de Kouadio Koffi. Mais leur esprit d’indépendance les poussa à opposer une vive résistance à la pénétration française. En 1902, un poste militaire fut construit à Aman Salèkro. Cependant, les tortures commises sur les populations, sur les ordres du lieutenant Dessuzes, provoquent une révolte qui entraîne le siège du poste. Après de durs combats, les Nanafouè furent définitivement soumis le 15 mars 1911. Les Nanafouè aujourd’hui sont répartis dans 29 villages.

À Yamoussoukro, les populations autochtones Akouè et Nanafouè vivent dans une véritable harmonie auxquels s’ajoutent les allogènes venus de toutes les régions de la Côte d’Ivoire et une forte communauté étrangère. Le tout donne une peinture très colorée et très spéciale de la ville de Yamoussoukro et environ.

Source © YakroNews

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