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FIGURE AFRICAINE

Le bâton d'Ishango : les mathématiques sont-elles nées au Congo ?
inzocongo.net | 16/9/2011

Actualité

Les collections du Musée des sciences naturelles à Bruxelles abritent un objet aussi unique que remarquable : le bâton d'Ishango. Cet objet très méconnu du grand public est un témoignage palpable du riche patrimoine culturel et scientifique légué par nos ancêtres

En 1950, Jean de Heinzelin, chercheur à l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, mandaté par les Parcs nationaux belges en Afrique, est chargé d'une expédition de fouilles à Ishango, sur une terrasse fossile de la rivière Semliki, à l'embouchure du Lac Edouard (Congo). Le site n'est pas choisi au hasard, d'autres chercheurs y avaient déjà effectué divers sondages en 1935, découvrant de manière éparse divers harpons en os et une mandibule d'hominidé.

Des deux tranchées creusées par de Heinzelin et son équipe, plusieurs objets (coquillages …) sont trouvés dont le désormais célèbre bâton d'Ishango. Cet os travaillé est en fait le seul parmi l'ensemble des vestiges découverts à porter des séries d'encoches gravées selon un rythme ordonné. Comme les autres outils, il a été fabriqué sur place : un os allongé, provenant d'un animal que l'on n'a pas pu identifier, a été raclé et taillé. A l'une de ses extrémités, on a enchâssé un très petit fragment de quartz, pour en faire sans doute un instrument coupant mais dont la fonction demeure un mystère.

Lors des fouilles (1950), une datation réalisée selon la toute jeune méthode du Carbone 14 avait donné à cette strate un âge de 18.000 avant le présent. A ce moment, personne n'a cru à l'authenticité de cette date et à l'ancienneté du site, pas même de Heinzelin. Mais, plus récemment, dans les années 80, de nouvelles analyses au Carbone 14, ainsi que d'autres méthodes physico-chimiques ont été appliquées au matériel archéologique. Elles ont confirmé le premier résultat.

Et si les mathématiques étaient nées, il y a 20 000 ans, sur les rives des Grands Lacs africains ?

Depuis sa découverte, le bâton d'Ishango ne cesse de fasciner les archéologues. C'est un petit os d'environ 10 cm, allongé, légèrement arqué, presque symétrique, régularisé aux extrémités. Sur trois de ses faces, les mieux conservées, divers groupes de traits incisés transversalement.

Mais quel était son usage exact ? Etait-ce un calendrier ? Un instrument destiné à partager la pêche du jour ? Un objet magique ou divinatoire ? Un instrument mnémotechnique ? Ou tout autre chose ? Beaucoup de chercheurs, qui se sont penchés sur le bâton, ont en fait émis l'hypothèse qu'il s'agirait d'un objet mathématique, qui plus est du plus vieil objet mathématique connu.

On peut ainsi voir dans chaque groupe de traits une énumération simple : un ensemble de 3 traits correspond au chiffre 3, 8 traits au chiffre 8, etc. On peut facilement schématiser le développement du bâton en le divisant en autant de cases qu'il y a de groupes et en substituant dans chacune de ces cases des chiffres arabes au lieu de la juxtaposition des traits...

Une série de relations internes font de ce tableau un jeu passionnant dont on n'est pas sûr d'avoir épuisé toutes les combinaisons : duplication des nombres, produits égaux à des sommes, sommes égales à des nombres premiers, sommes égales à la table de 4, addition de colonnes égales à 60, etc.

Comment ces notions mathématiques développées par la culture d'Ishango se seraient-elles diffusées vers les berceaux traditionnels des mathématiques ? Les harpons découverts en même temps que le bâton offrent quelques indices à notre imagination. En effet le modèle de harpons découvert sur le site semble s'être diffusé à partir de la région des Grands Lacs, tant vers l'ouest que vers le nord, soit vers le Soudan et surtout l'Egypte, en empruntant le Nil.

Une appropriation purement africaine s'impose.

Même si le bâton d'Ishango fait encore l'objet de supputations et de recherches quant à son utilisation dans la communauté Ishango, il n'en demeure pas moins que l'intention mathématique n'est plus à discuter. Le bâton est bel et bien le plus vieil instrument mathématique connu à ce jour ! Cependant, nous ne pouvons manquer de souligner que s'agissant d'un héritage congolais et africain, il nous semble opportun qu'un regard nouveau se penche sur ce sujet d'étude : celui des chercheurs africains. L'Histoire africaine doit être écrite que par les Africains. A cet égard, il pourrait être fait appel à l' « école sénégalaise » héritière de Cheik Anta Diop.

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